Tu avances dans ce siècle guidé par des impressions superficielles en soi
Tu fuis dans l’illusoire, dans le récréatif, dans le n’importe quoi
Soumis aux aléas de ton coeur tu imposes ta dictature de l’humeur sans raison véritable
Tu ris, tu pleures, entre indifférence et mépris, tu exiges, revendique, te fatigue, puis oublie.
Dans une époque où le corporatisme est un saint sacrement
Où tout le monde se cache derrière des faux-semblants
Regarde-toi Sapiens, regarde ton orgueil, comme il te fait la peau.
Dans une époque où l’on devient variable d’ajustement,
Ecrasés par les théories du complot et du grand remplacement
Regarde-toi Sapiens, regarde-toi bien, du fond de ton tombeau
Tu devrais avoir honte.
Les amoureux des beaux quartiers sont prêts à tout pour piétiner les autres, l’esprit d’amalgame a gagné.
Les héros de réseaux sociaux peuvent sourire à leurs téléphones en programmant des mises à mort improvisées en représailles.
Il n’y a plus de valeurs quand on est aveuglé par l’envie d’en découdre, par l’arrogance et le déni
« Quelle étrange anesthésie des sentiments les plus élémentaires »...
Dans une époque où triomphe l’apparence sur la substance
Le réservoir est vide, nous n’avons plus d’essence
Regarde-toi Sapiens, tu t’agites en pure perte, ton jeu de rôle est vain
Dans une époque où l’on vit avec le revolver du jugement
Constamment posé sur la tempe
Regarde-toi Sapiens, c’est la consternation, la pitié, le chagrin.
Tu devrais avoir honte.
Encore trop jeune pour le passé, déjà trop vieux pour l’avenir
Sapiens…..Qu’est ce qu’on va devenir ?
Comme un parfum de fin de civilisation qui commence à se faire sentir
Sapiens, Sapiens, ne vois-tu rien venir ?
Tu devrais avoir honte.
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