FILS DE RIEN
Je me souviens
Du premier jour
Où plus rien n’a eu
D’importance
Frappé, Stupéfait
Pétrifié
Je ne te reverrai
Jamais
Chemin de croix
Genou à terre
Passage à Tabac
Dans ma chair
D’où crois-tu
Que vienne
La colère
Qui est la mienne ?
J’étais fils de rien, j’étais fils de rien
J’étais fils de rien, j’étais fils de rien
Les bords de Saône
Les nuits glacées
Comme les couloirs
De l’Hôpital
M’ont appris
Que ce qui fait mal
C’est
La fin de l’espoir
Se rétrécir
Sentir en soi
Une peur que personne
Ne voit
Les autres s’embarrassent
Pas
De ces souffrances
Là
J’étais fils de rien, j’étais fils de rien
J’étais fils de rien, j’étais fils de rien
L’onde de choc
La vraie violence
C’est le silence...
C’est la solitude
Dans le coeur
A la racine
A l’intérieur
Le temps a passé
Je ne sais
Si j’ai conjuré mes
Rancoeurs
Chacun souffre
A la hauteur
De ses malheurs
J’étais fils de rien, j’étais fils de rien
J’étais fils de rien, j’étais fils de rien
Cette douleur là
Elle m’appartient
Je l’ai en moi
Jusqu’à la fin
C’est encore toi
Ca fait du bien
Elle rend moins seul
Même si c’est vain
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